Plantes invasives

Les plantes invasives sont la deuxième cause de perte de biodiversité dans le monde.

Ces plantes exogènes ont été introduites de façon volontaires ou fortuites par l’homme sur le territoire, pour des raisons alimentaires ou ornementales.
L’importation de ces essences a débuté dès le XVe siècle avec les grandes expéditions avant de prendre beaucoup plus d’ampleur au XXe siècle avec le développement du commerce international et la multiplication des jardins privés. Les plantes sont considérées comme invasive lorsqu’elles modifient la composition, la structure et le fonctionnement des écosystèmes naturels ou semi-naturels dans lequel elle se propage, bouleversant la biodiversité indigène d’un milieu.

 

Particulièrement compétitives et résilientes, elles remplacent peu à peu les espèces endémiques et engendre une multitude de nuisances pour la faune, la flore et les hommes :

• création de milieux monospécifiques ;
• modification des milieux de manière plus ou moins irréversible ;
• régression voir perte des habitats et des sources de nourriture pour la faune sauvage ;
• érosion de la diversité floristique et faunistique autochtones ;
• uniformisation de la végétation et des paysages ;
• modification de la nature des sols ;
• risque pour la santé (allergie) ;
• augmentation des risques d’incendie ;
• augmentation des coûts d’entretien de l’espace public.

Toutes les espèces exotiques ne deviennent pas invasives. Il est estimé que pour 1.000 espèces végétales introduites, une seule devient invasives et crée des dommages environnementaux.

Pour prévenir ces invasions, il est important de suivre de bonnes pratiques dans la gestion de vos espaces verts : renseignez-vous systématiquement sur le caractère invasif des plantes exotiques d’ornement que vous souhaitez planter dans votre jardins et surtout privilégiez l’utilisation de plantes d’origine locale.

Si vous repérer un foyer dans vos espaces verts privés, tacher d’en limiter l’expansion :

• Dessoucher mécaniquement ou manuellement la plante en prenant soin de ne laisser aucun fragment sur place. Les plus petits morceaux de rhizomes ou de tiges peuvent avoir la faculté de prendre racine très facilement et de donner naissance à de nouvelles plantes.
• Couper les tiges avant la période de floraison pour éviter la dispersion de graines.
• Ne pas composter les déchets verts afin d’éviter le développement de rejets après une coupe et la dispersion des graines.
• Mettre les déchets dans des sacs et les jeter avec les ordures ménagères.

► Consulter la liste des plantes invasives de Bretagne

 

Favorisez les essences locales ou favorable à la biodiversité

 

Laisser votre jardin s’exprimer ► Les plantes spontanées
Votre jardin regorge de plantes spontanées. Apparus sans votre intervention, ces essences sont des trésors pour l’environnement. Souvent autochtones, ces petits miracles sont adaptés à votre sol et aux conditions de votre jardin et ne nécessiteront aucun entretien.Pour obtenir une prairie ou un bosquet, laissez faire la nature. Il est d’ailleurs recommandé de préserver un espace sauvage, vierge de tout entretien dans votre propriété, pour permettre à la biodiversité de se développer. Le fauchage tardif permet en effet de préserver des zones refuges pour les petits animaux et les insectes pollinisateurs.Assurez-vous toutefois, que les plantes spontanées de votre jardins ne soient pas des plantes invasives.

Favoriser la biodiversité ►Les plantes mellifères
Les insectes pollinisateurs sont un maillon essentiel pour les écosystèmes car ils sont indispensables à la reproduction de la majorité des fleurs. Ils assurent la pollinisation de plus 84 % des cultures en Europe. Il existe 6500 espèces d’insectes polinisateurs en France. Papillons, syrphes, abeilles, fourmis et autres coléoptères (…). Ils sont hélas menacés. L’usage massif de pesticides, la disparition des habitats, la raréfaction des plantes sauvages riches en nectar et l’introduction d’espèces exotiques sont responsables de ce déclin. De surcroit, les plantes horticoles hybridés par l’homme sont des déserts en termes de ressources alimentaires. Les plantes mellifères garantissent l’apport en nectar et en pollen aux insectes pollinisateurs. Elles leurs permettent de se nourrir et de constituer des réserves.

Restauration des milieux►Les plantes locales
Préserver notre patrimoine végétal historique et l’identité de nos paysages est l’affaire de toutes et tous.La plupart des végétaux champêtres proposés en pépinière ne proviennent pas de plantes issues des milieux naturels locaux mais des filières de production horticole.
L’offre en végétaux issus du terroir local est encore assez peu développée.

Crée en 2015 et aujourd’hui propriété de l’OFB, la marque «végétal local» introduit sur le marché des végétaux issus de prélèvements durables dans le milieu naturel. Les producteurs labellisé garantissent la traçabilité de leur produit et la conservation de la diversité génétique des essences qu’il produisent. Bien que l’offre végétal locale soit surtout destinée aux professionnel, certains producteurs ouvrent leurs vente aux particuliers.

Privilégiez les espèces locales, c’est offrir à la faune locale une source de nourriture et un d’abri adaptée à leur besoin.

► www.vegetal-local.fr